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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

Bro hag eskopti Leon

Pays-évêché de Léon 

 

  Sibiril

Sibirill

 

pajenn bet digoret ar 29.10.2018 page ouverte le 29.10.2018     * forum du site Marikavel : Academia Celtica  dernière mise à jour 09/06/2022 18:33:59

Définition : commune de la Bretagne historique, en Pays-évêché de Léon.

Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne"; département du Finistère; arrondissement de Morlaix, canton de Saint-Pol-de-Léon; sur le Guillet.

Code postal : 29250

Superficie : 1146 / 7 ha.

Population :  4000 'communiants' en 1780; 1607 hab. en 1906; 1351 hab. en 1968; 1243 hab. en 1982; 1204 hab. en 1990; 1144 hab. en 1999;

Armoiries; blason

 

Paroisse : église sous le vocable de 

Histoire / Istor :

* Ogée (1780) : Siberil; à 4 lieues 1/2 à l’O.-S.-O. de Saint-Pol-dc-Léon, son évêché et sa subdélégation, et à 42 lieues de Rennes. Cette paroisse  ressortit à Lesneven et compte 4000 communiants; la cure est présentée par l’évêque. Le territoire, borné au nord par la mer, est fertile en toutes sortes de grains et très-bien cultivé. Le château de Kerouseré est une des principales seigneuries de l’endroit. Il appartenait, en 1360, à Alain de Kerouséré; en 1421, à Jean de Kerrouséré, échanson du duc Jean V, gratifié de cent livres de rente par ce prince, pour récompense des services qu'il lui avait rendus; et, en 1462, à Yves, chevalier, seigneur de Kerouséré, que le duc François Il institua en  conseiller et chambellan, par ses lettres données à Vannes le 18 juin de cette année; en 1500, il était possédé par N. de Boiséon, seigneur  de Coetnisan, gentilhomme attaché au service du roi, qui s'était retiré dans cette avec de Guébriand, son beau-frère, ses parents et amis. La garnison était commandée par Kerdraon de Coëtnisan [Il faut lire : Kerdraon, lieutenant de Coëtnisan], guerrier brave et  cruel, qui, par les ravages qu‘il avait exercés dans les environs, s'était attiré la haine de tout le pays. Les paysans suppliaient depuis long-temps les seigneurs de la Ligue de les délivrer de cet ennemi terrible; ils obtinrent enfin leur demande. Le seigneur de Goulaine, du Faouët, son frère, et plusieurs autres gentilshommes se présentèrent devant la place, et virent accourir à leur camp une multitude de  paysans qui ne respiraient que la vengeance des maux qu’ils avaient soufferts. Le château était une masse de pierre, flanqué de quatre grosses tours à créneaux et mâchicoulis; et, comme le seigneur de Coëtnisan s’attendait bien qu’il serait assiégé, il avait fait faire de nouvelles fortifications au dehors. Après quelques jours d’attaque, le seigneur de Goulaine, s’apercevant qu’il n’avait fait aucun pro grès, jugea qu’il ne pouvait réussir sans canon, il en envoya quérir à Brignon, maison (1) forte qui appartenait au seigneur de Ploeuc, son beau-frère. Kerhir, gentilhomme expérimenté et intrépide, fut chargé de la commission; elle lui fut funeste. La garnison de Brest,  informée de sa route, lui dressa une embuscade; mais, comme elle ne se trouva pas assez forte pour l’attaquer et l'empêcher de passer, un soldat se détacha de la troupe embusquée, et, à la faveur d’une haie qui le cachait, il choisit Kerhir entre les autres et le renversa mort d'un coup d'arquebuse. Cet accident n’empêcha pas le détachement de conduire le canon au camp de Kerouséré. La batterie fut dressée  et la brèche faite en peu de temps; les assiégés, prévoyant le sort que leur réservait la populace, s’ils étaient emportés d’assaut, songèrent à capituler. Les seigneurs de Goulaine et du Faouët étaient bien disposés à leur accorder une honnête composition, mais les  paysans, qui ne respiraient que la plus horrible vengeance, ne voulaient point entendre parler de capitulation, et menaçaient de tout exterminer, même la noblesse de leur parti, si elle traitait avec les assiégés. Ce ne fut qu'avec beaucoup de peine qu’on parvint à les  calmer, et la capitulation fut signée. Elle portait que les assiégés rendraient la place avec tout ce qu’elle renfermait; que les soldats  sortiraient vie et bagues sauves, et que Coëtnisan, Guébriand et Kerdraon seraient prisonniers jusqu’à ce que le duc de  Mercœur en eût  autrement ordonné. Comme la noblesse seule avait signé la composition, la populace se souleva contre les chefs et fit tous ses efforts  pour s’emparer des prisonniers, afin de les massacrer. Les chefs des troupes de la Ligue coururent, en cette occasion, un très-grand  danger de la vie, et ne purent même sauver Kerdraon. Comme ce gentilhomme avait le plus à craindre, il avait eu la précaution de se déguiser, mais son déguisement ne put le dérober à son malheur : il fut reconnu de quelques paysans, qui, sur-le-champ, tirèrent sur lui et l’attaquèrent avec tant d'impétuosité que les gens de guerre ne purent empêcher qu’il fut mis on pièces. Il  n'y avait pas un paysan qui ne voulut avoir le plaisir barbare de lui donner un coup; ils  assouvirent leur rage sur le cadavre de cet infortuné officier, et poussèrent l’indignité jusqu’à lui couper les parties viriles, qu’ils promenèrent dans le camp au bout d’une pique. Cette fureur de la populace fut favorable aux autres prisonniers, qu‘on eut soin de mettre en lieu de sûreté. Coëtnisan fut conduit prisonnier à Nantes, et, en 1602, le 25 mai, le roi, pour 1’indemniser, tant de sa rançon que de la démolition de son château de Kerouséré, lui accorda une somme de trente-cinq mille écus.

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(1) Cette maison est située dans le territoire de la trève du Bourblanc, paroisse de Plouyen, à 3 8 lieues de Kerouséré (Note de la Ière édition.)

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* Marteville et Varin (1843) : SIBERIL ou SIBIRIL : commune formée de l'anc. par. de ce nom : aujourd'hui succursale. — Limit. : N. la mer; E. Plougoulm, rivière de Quillec; S. Tréflaouénan, Plougoulm; O. Cléder. — Princip. vill. : Keravel, Moguéric, Kernavalot, Kersauson, Saint-Maudez, Kerhardis, Penfeunteniou, Kerouzern, Kerminguy. — Maisons importantes : châteaux de Trohéon, de Kerouzéré. — Superf. tot. 1181 hect., dont les princip. div. sont : ter. lab. 694; prés et pât. 81; bois 48: verg. et jard. 9; canaux et étangs  2; sup. des prop. bât. 12; landes et incultes 200; cont. non imp. 135.Const. div. 167; moulins 3 (de Penfeunteuniou, de Kerouzéré, de Kerlan, à eau). Le château de Kerouzéré, dont parle notre auteur, est en partie du xvè siècle et en partie du xviiè. En effet, le sire de  Kerouzéré avait obtenu du duc, en 1457, la permission de fortifier cette place; et cette date, avec celle de 1602, époque de sa reconstruction partielle, complète l'histoire de construction, qui, du reste, ne fut pas démolie après le siège qu’elle subit, mais seulement  démantelée. Les murailles, vaste assemblage de grosses tours reliées par des courtines, sont bâties en belles pierres de taille; elles ont en moyenne 4 m.; aussi, la chapelle est-elle construite dans l’épaisseur de l’une d’elles. Depuis 1790, Kerouzéré a servi, pendant quelque  temps, de collège pour Saint-Pol. Ce vieux castel est entouré de vastes bois, et le voisinage de la mer lui prête sa magie. Il appartient aujourd’hui à la famille du Bodiez. — Christophe de Cheffontaines, général des Cordeliers, naquit à Penfeunteniou, en 1532, et mourut à Rome, en 1595. Ce cordelier eut une grande réputation de prédicateur, et se distingua comme écrivain religieux. Il publia notamment, en 1568 (Paris), l’ouvrage intitulé : "Chrestienne réfutation du point d'honneur, sur lequel aujourd’huy la noblesse fonde ses querelles et  monomachie". — Le père de Cheffontaines se nommait Penfeuntenio, nom composé, qui, en breton, signifie littéralement chef, ou tête, ou source de fontaine. Il le latinisa lui-même en "De capite funtium", et, en France, on le traduisit par "Cheffontaines". Ce nom est passé depuis dans sa famille, qui, par un pléonasme héraldique, s’est appelée "Penfeuntenio de Chefffontaines". — ll y a foire à Sibiril le 28 octobre, le 6 et le 27 décembre. — Le lendemain, quand un de ces jours est férié. — On parle le breton.

* Daniel Delattre (2004) : Sibiril fut issu d'un démembrement de l'ancienne paroisse de Plouescat et dépendait de l'évêché de Léon.

Patrimoine. Archéologie

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Le bourg Ar bourg
Église saint Pierre (XVIIIè) Iliz sant Pêr
   
   
Ancien presbytère à Villart ar Person (XVIIIè)  
Château de Kerouzéré (1425)  
Manoir de Kerlan (fin XVè,XVIè)  
Manoir de Saint-Jacques (XVIIè)  
Manoir de Kerespont (XVIIè)  
Manoir du Cgrand-Cloître (XVIIè)  
Manoir de Trohéron (XIXè)  
Moulin de Moguériec  
Moulin de Kerlan (XVIIè, XVIIIè)  

Étymologie

* Bernard Tanguy (1990)  : Sibiril, v. 1330; Sebirill, 1371; Sibiril, Sibrill, 1435; Sibirill, 1467.

La paroisse de Sibiril apparaît comme un démembrement de la paroisse bretonne primitive de Plouescat. On a émis l'hypothèse que le toponyme était un compose forme avec un premier élément si-, associé à un anthroponyme Peril. Si celui-ci n’existe plus comme nom de famille, on le rencontre du moins précédé, d’une part, du vieux-breton bot “demeure résidence” dans Bobéril, village de L’Hermitage-Mordelles (I.-et- V.), d’autre part, du breton ker “village”, dans Kerbiril, village de. La Martyre.

Quant au mot si, il a, dans la presqu'île guérandaise, on il apparaît dans de nombreux noms de salines (comme Sibellec, Siascouet, Simoisan; Sisimon, etc), le sens de “saline”. Mais s’il est probable que la salina Beril, mentionnée à Guérande, en 859, eû aujourd’hui porté le même nom que Sibiril, un doute subsiste quant a l’équation des toponymes.

L’existence d’un lieu-dit Ar-Salinou, a Lannilis, d’un terroir de Silynou, mentionné a Guissény, en 1486, témoigne certes que la présence de salines à Sibiril est très concevable. Mais l’emploi dans cette acception du mot si — que 1’on peut présumer être une réduction du vieux-breton silin “saline” — n’ayant pas été mis en évidence hors de la région guérandaise, l’hypothèse que le terme puisse ici représenter le vieux-breton sed (= sez) “siege, demeure”, réduit a se comme en cornique, n’est pas à exclure.

* Erwan Vallerie (1995) : Sibiril, c 1330; Sebirill, 1371; Sibril, Sibrill, 1435; Siberil, 1516; Sipiril, 1543; Sibrol, 1630; Sibrel, 1654; Siberil, 1779.

* Editions Flohic (1998) : "pourrait venir du breton si, saline, ou de l'ancien breton, sed, siège, demeure, et d'un anthroponymes Peril."

* Hervé Abalain (2000) : Sebiril en 1371; du vieux-breton sed, sez en breton moderne + anthroponyme, Peril, dérivé du vieux-français peril, pouvoir.

Personnes connues Tud brudet
Jean de Kerouzéré

chambellan du duc de Bretagne Jean V

 

Armorial * Ardamezeg

 

   
Eon Keraeret Kerouzéré Nail    
seigneur de la Fontaine, en Cherruaix; de la Villebague, de la Villeauroux, de la Palue, du Vieux-Châtel, du Hindré, en Saint-Coulomb; de Vausalmon, en Cancale; baron de Kerouzéré, en Sibiril; seigneur de Trogoff, en Plouescat; de la Bouyère, en la Chapelle-Janson; de la Rouaudaye et du Pontgirouard, en Carfantain; de Carman, en Kernilis; comte de Cély en Brie

"d'argent au lion de sable"

"en arc'hant e leon en sabel"

références de 1478 à 1513

(PPC)

seigneur dudit lieu et de Knechbourret, en Plougoulm; Kermenguy, en Sibiril; Kermelegan, en Plouider; Lescadec en Plounevez-Lochrist

"burelé d'argent et de gueules, à deux guivres affrontées d'azur en pal, entrelacées dans les burelles"

"goudreustellet etre arc'hant ha gwad, e ziv naer en glazur peuliek penn ouzh penn, engweek etre ar c'houdreustelloù""

références et montres de 1448 à 1534

(PPC)

"de pourpre au lion d'argent"

"en mouk e leon en arc'hant"

Devise / Sturuienn :

Laissez, laissez

 seigneur de Saint Maudez    

 

de Quélen

ramage de Poher

baron dudit lieu en 1512 et seigneur de Locquénvel, en Duault; de Kerelleau, en Kermaria-Sulard; baron du Vieux-Châtel, en Plounévez-Porzay; seigneur de Saint-Bihy, en Plélo; de Tressigneaux, en Plounez; du Dresnay, en Plougras; de la Roche, de l'Oursière, de la Ville-Chevalier, en Plouagat; du Plessix-Eon et de Kerjean, en Plufur; de Kerampont, du Clos, de Kerlabourat, en Saint-Gilles-Pligeau; de Kerhoz, en Pleubian; de la Saissonnais, de Castelriec, de la Croix-Cholin, en Ploufragan; de la Villetual, de la Villeglé, de Kerlan, en Sibiril; de Keroc'hant et du Mescam, en Hanvec; de Kerprigent, en Plounérin; de Kerbridou et du Rest, en Plouézoc'h; de Guernisac et du Vieux-Châtel, en Taulé; de Pontplancoët, en Plougasnou; de Kermouster, en Langoat; de Châteaufur, en Plounévez-Lochrist; de Kermartin, en Minihy-Tréguier; de la Vieille-Motte, en Tonquédec; de Saint-Hugeon, en Brélévénez; de Kernéguez (Loguivy-Lannion ?)

"burelé d'argent et de gueules de dix pièces"

"goudreustellet etre arc'hant ha gwad a zek pezh"

sceau / siell 1372

devise / ger-ardamez : E peb amzer, Quélen

(En tout temps Quélen)

(PPC)

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

Communes du canton de Saint-Pol-de-Léon Parrezioù kanton Kastell-Paol
Ile-de-Batz Enez-Vaz
Mespaul   Mespaol
Plouénan   Plouenan
Plougoulm   Plougouloum
Roscoff   Rosko
Saint-Pol-de-Léon Kastell-Paol
Santec   Santeg
Sibiril Sibirill

Communes limitrophes de Sibiril

Parrezioù tro war dro Sibirill

Sibiril Santec Saint-Pol-de-Léon Plouénan Tréflaouénan

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.

* Dictionnaire MEYRAT : Dictionnaire national des communes de France. (année 1968). Editions Albin-Michel Paris. 1970

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. Chasse-Marée - ArMen, 1990

* Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995

* Editions FLOHIC : Le Patrimoine des communes du Finistère. 1998

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Les Universels Gisserot. 2000

Liens électroniques des sites Internet traitant de Sibiril / Sibirill

* lien communal : http://www.sibiril.com/index_m.html

* Wikipedia Brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Sibirill

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés pat J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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