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Noms de lieux

Noms de personnes

France

Bro C'hall

Normandie

Bro Normandi

 

Lisieux

Noviomagus Lexoviorum

 
pajenn bet digoret e 2003 page ouverte en 2003     forum du site Marikavel : Academia Celtica dernière mise à jour 13/02/2020 08:51:19

Définition : commune de France; aujourd'hui dans la région administrative dite 'de Normandie', département du Calvados; chef-lieu d'arrondissement, sur la rivière Touques. Capitale gallo-romaine du peuple gaulois des Lexovii..

Superficie : 

Population : 11473 hab. en 1863;

Armoiries; blason : "d'argent aux clefs de sable en sautoir, accompagnées de quatre étoiles à cinq branches de même, au chef d'azur chargé de fleurs de lys d'or"

Histoire :

Les LEXOVII, un peuple armoricain.

Il est important en effet de rectifier une erreur prise et reprise sans cesse par les historiens. 

En effet, dans la liste des peuples qui apportent de l'aide aux Gaulois assiégés par les Romains à Alésia, et qui, selon Jules César lui même, se qualifient eux-mêmes 'armoricains', se trouvent les Lemovices, ethnonyme qui désigne en fait les gens du Limousin.

Il s'avère, et cela est incontestable et incontesté, que le Limousin, et par là même les Lemovices, ne sont ni un pays ni un peuple maritimes, et qu'il leur est bien difficile de sa qualifier ainsi Armoricains.

Cette indication a fait couler beaucoup d'encre et a donné lieu à des thèses aussi multiples que farfelues.

En réalité, tout ceci découle d'une erreur de scribe, et de l'incompétence flagrante de tous les pseudo-historiens qui ont voulu gloser sur le sujet.

Quant on observe les autres noms de peuples qui se disent Armoricains, on se rend compte aisément qu'ils détiennent un paramètre commun : ils sont riverains de la Manche.

Les LEXOVII se situent entre les UNELLI et les BAIOCASSES, à l'ouest, et les EBUROVICES, l'embouchure de la Seine, et les CALETES, à l'est.

Les UNELLI et les CALETES eux-mêmes sont qualifiés Armoricains, et même s'ils ne se touchent pas, ont pour paramètre commune : la Manche. 

Quand on rectifie LEMOVICES par LEXOVII, on obtient précisément une continuité logique des peuples riverains de la Manche. 

L'erreur de scribe repose donc sur une confusion entre les lettres X ( de LeXo-) et M (LeMo-), probablement sur une écriture confuse des deux traits diagonaux du M

Extrait de : Genèse de la Bretagne armoricaine. JC Even.

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Compte tenu du nom NOVIOMAGUS, il est quasiment certain que Lisieux n'était pas la capitale originelle des Lexovii à l'époque de l'indépendance gauloise. Ce nom désigne de facto une création romaine (voir ci-dessous en étymologie). 

La question d'une occupation gauloise antérieure ne peut être apportée que par l'archéologie.

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Ce peuple armoricain ( = riverain de la Manche) fera successivement partie des provinces : 

- Gallia Lugdunensis = Gaule Lyonnaise, ayant Lugdunum / Lyon pour capitale.

- Lugdunensis Secunda = Deuxième Lyonnaise, ayant Rotomagus / Rouen pour capitale; 

- Lugdunensis Secunda = Deuxième Lyonnais (démembrée de la Troisième Lyonnaise; capitale Caesarodunum / Tours), ayant Rotomagus / Rouen pour capitale.

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La cité des Lexovii, en tant que cité littorale de la province romaine d'Armorique, fait partie intégrante, dès 385, du Tractus armoricani et Nervicani, mis en place par l'empereur Maxime  (Magnus Clemens Maximus Augustus), l'élu et le héros des Britto-romains.  Le premier dux de cette nouvelle entité sera précisément le beau-frère de l'empereur, le Breton Conan (Meriadec). Il ne le restera que jusqu'en 388, année de l'échec de Maxime et de l'exécution de celui-ci à Aquilée. On ne connaît malheureusement pas les noms de ceux qui ont succédé à conan.

On trouvera le développement de cette épopée, véritablement historique et réelle, à la page indiquée ci-dessous dans les sources bibliographiques.

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Après la chute de l'empire romain, ce secteur passe sous contrôle franc, et constitue l'un des trois grands royaumes francs du nord de la Gaule : la Neuest Reich> Neustria > Neustrie. 

Capitale du comté de Lieuvin ( < Lexoviorum pagus), elle reste en dehors du royaume breton armoricain qui, dès 851, après la défaite de Charles le Chauve à Ballon face à Nominoë et à Erispoë, s'étend aussi désormais sur le pays de Rennes, le pays de Nantes, l'Avranchin, le Cotentin, le Bessin, et le comté de Craon..

Pillée par les Normands en 877, elle est cédée en 911 à Rollon, chef normanno-viking, par le roi de France Charles le Simple, au traité de Saint-Clair-sur-Epte. 

Brûlée par les Bretons armoricains en 1130; 

Prise par Philippe-Auguste, roi de France, en 1203; 

Prise par les Anglais en 1415; 

Prise par Charles VII, roi de France,  en 1448; 

Prise par les Protestants en 1571; 

Prise par Henri IV, roi de France, en 1589; 

Évêché

 Fondateur et date de fondation inconnus. Cathédrale sous le patronage de Saint Pierre.

Évêques de Lisieux

 ? (lacune) ? ; Thibaud, 538-549; Etherius, C. 560; ??? lacune de près d'un siècle; Launobaud, 650; Higge, 658,Leodebold, 663; lacune d'environ 150 ans; Fréculphe, 820-852; Hairard, 863-876; lacune de près de 100 ans; Roger, avant 980-1020; Robert vers 1024-1026; Herbert, 1026-1049; Hugues d'Eu, 1050-1077; Gilbert Maminot, 1077-1101; Foucher Flambart, 1102-(?); Jean Ier, 1107-1141; Arnoul, 1141-1182; Raoul de Varneville, 1182-1193; Guillaume Ier de Rupière, 1193-1201; Jourdain du Hommet, 1202-1218; Guillaume II du Pont-de-l'Arche, 1218 ou 1220-1250; Foulques d'Astin, 1250-1266; Guy Ier du Merle, 1267-1285; Guillaume III d'Asnières, 1285-1298; Jean II de samois, 1298-1302; Guy II de Harcourt, 1303-1336; Guillaume IV de Charmont, 1336-1349; Guillaume V Guitart, 1349-1358; Jean III de Domans (cardinal), 1358-1360; Adhémar Robert, 1360-1368; Alphonse Chevrier, 1368-1377; Nicolas Oresme, 1377-1382; Guillaume VI d'Estouteville, 1382-1414; Pierre Ier Fresnel, 1415-1418;Mathieu du Bosq, 1418;  Branda de Castiglione (cardinal), 1420-1424; Zanon de Castiglione, 1424-1432; Pierre II de Cauchon, 1432-1442; Pasquier de Vaux, 1443-1447; Thomas Bazin, 1447-1474; Antoine Raguier, 1474-1482; Etienne Blosset de Carrouges, 1482-1505; Jean IV le Veneur (cardinal), 1505-1539;  Jacques d'Annebault (cardinal), 1539-1558; Jean V le Hennuyer, 1560-1578; Jean VI de Vassé, 1580-1583; Anne d'Escars de Givry (cardinal), 1585-1598; François Rouxel de Médavy, 1598-1617; Guillaume VII du Vair, 1617-1621; Guillaume VIII Aleaume, 1622-1634; Philippe Cospéan, 1635-1646; Léonor Ier de Matignon, 1646-1677; Léonor II de Matignon, 1677-1714; Henri-Marie de Caritat de Condorcet, 1761-1783; Jules-Basite Ferron de la Ferronays, 1783-1799. 

1799 marque la fin de la lignée historique des évêques romains de Lisieux, s'il y en a eu.

Nous n'avons pas eu transmission des noms des évêques constitutionnels ni concordataires de Lisieux. 

après quoi, par un Bref du Pape Pie IX en date du 12 juin 1855, et par décret de l'empereur Napoléon III, Louis-François Robin, préalablement évêque de Bayeux, devient le premier évêque de Bayeux et Lisieux, . 

Un cas discuté et disputé : Saint Tugdual.

Saint Tugdual, ou mieux Tud-Gual, est honoré comme 'évêque fondateur' de l'évêché de Tréguier, au nord de la Basse Bretagne, sur la Manche.

Cette fondation semble se passer dans les années 530 environ. 

La question  posée depuis longtemps tient au fait qu'il était qualifié auparavant d'episcopus Lexoviorum

Les historiens bretons ont donc systématiquement recherché l'origine de cette indication sur le site du Yaudet, considéré comme le siège du premier évêché britto-romain de Petite Bretagne. 

L'argument tient au fait que le Yaudet, ou mieux en breton Kozh-Ioded,  dérive d'un latin Vetus civitas, qui semble désigner 'la Vieille ville', ou la 'Vieille cité', et qu'elle se trouve située à l'embouchure du Léguer, sur le territoire de la commune de Ploulec'h, dont précisément, la deuxième syllabe, -lec'h, peut évoquer la racine *lex-

La question est restée tributaire des avancées de l'archéologie. 

Il se trouve qu'une équipe d'archéologue a annoncé, à l'été 2002, avoir peut-être découvert les traces d'un ancien monastère sur le site du Yaudet. Si cela était avéré, il est certain que les partisans de cette hypothèse se sentiraient renforcés.

Quoi qu'il en soit, l'idée de voir St Tugdual quitter Lisieux pour venir fonder un monastère en Val-Trégor n'a pour autant rien d'impossible ni d'inepte. et ceci pour deux raisons essentielles : 

 - il est démontré que Lisieux est aussi armoricaine que le Trégor; au sens gaulois archaïque autant qu'au  sens provincial romain du mot, et que l'illusion de l'équation Bretagne = Armorique est un faux démontré; 

- il est démontré aussi que des Britto-romains ont été installés dans l'ensemble du Tractus Armoricani et Nervicani, au moins jusqu'à Étaples, Montreuil, et Boulogne sur Mer; et que de nombreux saints bretons sont répertoriés sur l'ensemble des cités de cette cote. 

et qu'en conséquence de quoi Tugdual peut très bien avoir été installé d'abord chez les Lexovii (de Lisieux) avant de créer un monastère ou un évêché en Trégor, ces deux régions faisant de la même façon partie à cette époque d'un territoire de l'empire romain, et que Gaulois et Bretons sont aussi romains les uns que les autres, tant du point de vue civique que du point de vue religieux.  

Cette question reste donc pendante, et une fois de plus, c'est probablement l'archéologie qui tranchera.

On lira aussi avec intérêt l'article de Patrice Lajoye (voir en bibliographie ci-dessous, pages 39 et 40.

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Statue de Saint Tugdual dans la cathédrale de Tréguier

 

Note 112 :

Fleuriot, 1999, p. 150-151 : "Quelques historiens bretons nient toujours ce fait, ainsi Guillotel, 1992, après avoir dressé un dossier solide, se contente de vagues homophonies entre un évêché de Tréguier proche de l'évêché d'Auximorum (Léon) et un évêché de Lisieux proche d'un évêché Osismensis (l'Hiémois), homophonie qui aurait favorisé le rapprochement pour des questions de prestige. Or l'Hiémois est un pagus, et il est peu probable qu'en Bretagne on se soit souvenu, en plein XIIè siècle, que l'évêchéde Sées ait d'abord eu son siège à Exmes ..."

 

Archéologie. Patrimoine :

Étymologie

* DUHG : Lexovii.

* Dauzat et Rostaing : Noiomagos, IIè; civitas Lexoviorum, c. 400; Lisieues, 1160.

* Beaujard : Noviomagus.

* Nancy Gauthier : NOIOMAGOS (Ptolémée, II,8 et 5); NOVIOMAGUS (Itinéraire d'Antonin); CIVITAS LEXOVIORUM (Notitia Galliarum); LIXUVIOS (Caumont, 17, p 194). 

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Explication étymologique

A. Noviomagus

- Noviomagos : du gaulois novio = nouveau, neuf, + magos = champ (marché).

B. Lisieux : ce nom est un dérivé direct du nom du peuple local des LEXOVII , dont précisément Lisieux était la capitale (gallo-romaine).

Personnes connues Tud brudet
   

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

Sources; Bibliographie :

* M.N Bouillet : Dictionnaire universel d'histoire et de géographie. L. Hachette et Cie. Paris. 1863.

* Auguste Longnon : 

* Albert Dauzat et Charles Rostaing : 

* Éditions Albin-Michel : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970.

* envoi de Michèle Coic, Conservateur de la Bibliothèque Municipale de Bayeux; 30.03.1988 : extrait de l'Annuaire du Diocèse de Bayeux.

* Nancy Gauthier : Province ecclésiastique de Rouen; (Lugdunensis Secunda); Lisieux. p 79 et suiv. Editions De Boccard. 1996. 

* Patrice Lajoye : Religions et cultes à Lisieux, dans l'Antiquité et au haut Moyen Age (Ier-VIè siècles). auto-édition. 2008. 

* pour le blason de Lisieux : dessin JC Even sur logiciel Genheral5.

Liens électroniques des autres sites traitant de Lisieux / Noviomagus Lexoviorum :     

(autres que ceux concernant le personnage et la basilique Ste Thérèse de Lisieux)

- site municipal officiel : http://www.ville-lisieux.fr/

- autres sites : 

http://www.etab.ac-caen.fr/cornu/lisieux.htm

http://tacite.chez.tiscali.fr/histor1.htm

http://tacite.chez.tiscali.fr/histor1.htm

forums de discussion

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