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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

Bro-Wened

Pays de Vannes

Eskopti-Gwened

Évêché de Vannes

  Pondi

Pontivy

 

pajenn bet digoret an 09.12.2008 page ouverte le 09.12.2008

* forum du site Marikavel : Academia Celtica 

dernière mise à jour 15/12/2021 21:14:50

Définition : commune de la Bretagne historique, en Pays de Vannes / Bro Wened; évêché de Vannes.

Aujourd'hui dans la région économique dite 'de Bretagne', département du Morbihan; chef-lieu d'arrondissement et de canton; sur le Blavet..

Code postal : 56300

Superficie : 2480 ha. / 2485 ha. (Delattre)

Population : 6288 hab. vers 1845; 9466 hab. en 1886; 0175 hab. en 1891; 11412 hab. en 1968; 12675 hab. en 1982; 14500 hab. en 1996; 13508 hab. en 1999;

Armoiries; Blason : blason de la famille de Rohan : "de gueules, à neuf macles d'or, 3, 3, 3".

* JC Even : "en gwad  nav mailhenn en aour, 3, 3, 3"

Paroisse : église sous le patronage de 

Histoire :

* Ogée (1780) : "Pontivy; par les 5° 17' 50" de longitude, et par les 48° 4' 10" de latitude, à 11 lieues de Vannes, son évêché, et à 20 lieues de Rennes. On trouve à Pontivy une subdélégation, une brigade de maréchaussée, deux postes, l'une aux lettres et l'autre aux chevaux; une paroisse dont la cure est à l'alternative; les couvents des Récollets, des Ursulines et un hôpital*. Cette ville est renommée par son commerce en grains, fil, toiles, chevaux, bestiaux, et autres marchandises de toute espèce. Les marchés, qui sont considérables, sont les lundi et jeudi de chaque semaine. Il s'y tient tous les ans trois principales foires, aux mois de mars, juin et octobre. A ces foires, qui duraient autrefois jusqu'à huit à dix jours, se rendent des négociants des provinces adjacentes, et des marchands des villes voisines. La communauté de ville, érigée par lettres-patentes, a acheté, à ses frais, toutes les charges municipales, fors celle de lieutenant de roi, et perçoit les droits des anciens et nouveaux octrois, qui sont ses deniers patrimoniaux. Pontivy est, pour ainsi dire, le centre de la province, dont les principales villes y aboutissent par huit grandes routes. C'est le premier siège de la duché-pairie de Rohan, qui a un usement particulier de son nom. De ce premier siège, qui sortit directement au Parlement, relèvent cinq membres particuliers, qui sont Loudéac, la Chèze, Rohan, la Trinité et Goarec; outre environ soixante jurisdictions inférieures, tant en proche qu'arrière-fiefs. M. le duc de Rohan, seigneur de l'endroit, y possède un château entouré de douves sèches, et flanqué autrefois de quatre tours, dont une a été démolie.

Saint Josse, moine, frère de Judicaël, roi de Bretagne, mourut en odeur de sainteté le 13 décembre 660, dans l'abbaye ou monastère de Pontivy (1). Ce monastère était la seule maison qu'on vît alors à Pontivy. Cet endroit dépendait, en ce temps, de la paroisse du Cohazé, dont Pontivy est encore trêve aujourd'hui; mais le Cohazé n'est plus regardé comme une paroisse : on y célèbre seulement la messe les jours de dimanches et fêtes. Le château des Salles, situé sur la rivière de Blavet, à Pontivy, est le premier édifice qui a formé cette ville, après l'abbaye dont je viens de parler. Il faut que ce château soit bien ancien, puisqu'on trouve dans les archives de la principauté de Guémené qu'il ne coûta que soixante-douze deniers pour la main-d'œuvre de sa construction; le surplus se fit par corvée. — L'an 1457, Alain, vicomte de Rohan, voulant fonder un monastère de frères mineurs observantins, leur donna et transporta, le 9 novembre de la même année, le lieu et l'emplacement qui fut autrefois le Châtel de Pontivy, près ladite ville, nommé et notoirement appelé les Salles, avec deux pièces de terres en parc et courtil, les jardins et le droit de pêche dans la rivière de Blavet, à la charge auxdits religieux de lui donner cent anguilles par an; droit qu'il se réserva pour lui et ses successeurs. Pour dédommager le curé de Pontivy du préjudice qui pouvait résulter de cette fondation, le vicomte, par un autre acte du 17 octobre précédent, lui abandonna et lui permit d'annexer à sa paroisse la chapelle et chapellenie de la Madelaine, située à la sortie de Pontivy, dans la partie méridionale, avec le droit de patronage et de présentation; les dépendances et issues de ladite chapelle; le lieu angulaire y atteignant, sur le grand chemin qui conduit de Pontivy à Vannes, et un pré nommé en breton Prat en Recevour (le Pré au Receveur). Ce couvent, qui avait été fondé en faveur des frères observantins, est aujourd'hui possédé par les pères récollets, qui en prirent possession en 1632, en vertu d'un arrêt de la Cour du Parlement de Bretagne. (2) — Le château de Pontivy, qui avait été ruiné par les guerres, fut rebâti à neuf en 1485. Par lettres du duc François II, données à Nantes le 16 décembre 1486, il est permis à Jean, vicomte de Rohan, de rétablir le guet dans son château de Pontivy. Ces lettres furent approuvées et confirmées par le roi Charles VIII, le 23 décembre 1491 (3). — En 1633, les dames ursulines de Ploërmel proposèrent une fondation d'un monastère de leur institut, près la ville de Pontivy. Elles obtinrent de N..... le Mouenne et son épouse, sieur et dame de Saint-Julien, le lieu, métairie et dépendances de Toulboubou, dans l'évêché de Quimper, au nord et à peu de distance de Pontivy, au-delà d'un ruisseau qui sépare ledit évêché de Cornouailles de celui de Vannes, et traverse une partie de l'enclos des Récollets. Ce lieu de Toulboubou n'étant point commode pour les dames ursulines, tant à raison de la proximité de la rivière que par les dangers que couraient les jeunes filles qui venaient à leur école, en passant le ruisseau de séparation, elles obtinrent de Jean Bernard et femme le lieu, maison et dépendances de Saint-Joly, près la chapelle de la Madelaine. Il fallait pour cela le consentement du seigneur de Rohan et celui de la communauté de ville de Pontivy, qui s'assembla, à ce sujet, le 29 octobre 1633. Le recteur de la paroisse, citoyen zélé et désintéressé, déclara non seulement trouver l'établissement proposé utile pour le bien public, mais qu'il consentait encore que la chapelle de la Madelaine, qui avait été abandonnée à sa cure, en 1456, par le vicomte de Rohan, fût accordée pour ce nouvel établissement des dames ursulines. En conséquence, il déclara se démettre, en leur faveur, de tous droits et profits particuliers qui lui appartenaient en icelle, en qualité de recteur, sous le bon plaisir toutefois du seigneur évêque de Vannes et de la ville et communauté de Pontivy. C'est à cette époque qu'il faut fixer l'établissement des dames ursulines, qui, depuis ce temps, ont agrandi leur clôture, par l'acquêt de différents terrains circonvoisins.

— L'histoire fait rarement mention de Pontivy, et nous en sommes d'autant plus surpris, que les vestiges qui restent de ses murs prouvent évidemment que cette ville était très-forte. On y remarque quatre portes principales (4). — A trois lieues de distance de Pontivy, dans le territoire de la paroisse de Bieuzi, est un village nommé Castenec. Les habitants ont des franchises, mais, en reconnaissance, ils sont obligés, chaque année, d'apporter à Pontivy, la veille du 1er mai, aux officiers du seigneur de Rohan, une tête de chevreau, dans un plat qui doit être d'argent. Cette prestation s'exécute exactement.

— L'hôpital, qui est sous la direction des filles de Saint-Thomas de Villeneuve, fut fondé par la maison de Rohan, dans le faubourg d'Outreleau, et bâti aux frais des habitants.

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(1) D'après Dom Lobineau (Vie des Saints de Bretagne), ce ne serait pas à Pontivy, mais dans le Ponthieu, en latin Pontivium, que saint Josse se serait retiré et aurait fondé le monastère où il mourut.

(2) Ce couvent, dont il reste a peine quelques vestiges, fut reconstruit en entier trente-deux ans après l'entrée en possession des RR. PP. recollets. C'est ce que prouve une inscription gravée sur une table de granite, actuellement employée en parement dans le mur de clôture de l'ancien enclos du monastère, bordant à l'occident le chemin de hallage du canal du Blavet, et dont voici la copie :

In nomine Domini
haec est petra totius aedificii prima
et ab excellentissima potentissima q. ducissa
Margarita de Rohan apposita per
illustrissimum ac nobilissimum
Herveum Le Lart, hujusce ducatus
et urbis prefectù R. P. Caelestino
LEGOVZ GVARDIAN
anno 1664.

                                                       J. T.

(3) En 1536, des lettres patentes du roi François Ier, données à Amiens au mois de mars, « en lez de soie et cire verte, » créèrent à Pontivy une compagnie de francs-archers.

» François, par la grâce de Dieu, roi de France, père légitime administrateur et usufructuaire des biens de mon trés-cher et très-aîné fils le dauphin duc et seigneur propriétaire du pays et duché de Bretagne, savoir faisons à tous présents et advenirs .... Les manants et habitants de notre ville de Pontivy nous ont fait dire et remontrer que cette ville est assise sur la côte de la mer où nos ennemis peuvent de jour a autre facilement descendre, pour la defense et sûreté de laquelle, aussi du pays d'environ, est bien requis et nécessaire que lesdits manants et habitants subsistent aux armes et bâtons de guerre comme l'arc, la harquebuse et arbaleslre..... et par lequels cas.....qu'ils soient plus en leur contentif à satisfaire ès exercites auxdits bâtons, avons de grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, par nos présentes voulu et ordonné.... que d'ores en avant ceux du nombre des harquebusiers, arbalestriers et archers des ville et faubourgs de Pontivy qui abatteront respectivement chacun en son jeu le papegault mis en l'air, ainsi qu'il est accoutumé, soient et demeurent francs, quittes, exempts, durant l'an qu'ils auront abattu ledit papegault, de tous droits d'impôts et billots appetissement. C'est à savoir ceux du nombre des arbalestriers et harquebusiers, de chacun huit tonneaux de vin, et ceux desdits archers de six tonneaux de vin d'Anjou, d'Orléans et Gascogne, et autres quels qu'ils soient, qu'ils et chacun d'eux vendront ou feront vendre par le menu et détail, durant ladite année seulement, es dite ville et fauxbourgs de Pontivy... pourveu toutefois que ceux qui auront abattus lesdits papegaults feront du serment lesdits jeux, et que l'arbalestre, l'harquebuse et arcs dont ils auront tiré et tireront soient à eux, et ainsi qu'ils ne transporteront ces droits qu'on appelle royaulx à nul autre. »   J. T.

(4) Pontivy n'a jamais été une ville forte; tout au plus était-il à l'abri d'un coup de main. Quant à ses portes, de construction récente, elles étaient destinées bien plus à l'ornement qu'à la défense de la place. J. T.

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* Marteville et Varin (1843) : PONTIVY; ville; commune formée de l'anc. par. de ce nom (1); en 1790 chef-lieu de district; aujourd'hui chef-lieu de sous-préfecture; bureau d'enregistrement et conservation des hypothèques; direction des contributions indirectes; bureau de poste aux lettres et relai; station de l'ingénieur en chef du canal de Nantes à Brest; recette particulière des finances; cure de 2è classe; tribunal de première instance; lieutenance de gendarmerie; station d'un garde du génie; magasin de lits militaires; collège royal avec école supérieure annexée et école élémentaire. — Limit. : N. Cléguerec, Neuillac; E. Neuillac; S. Noyal-Pontivy; O. Malguénac, Guern. — Princip. vill. : Kernarde, Stival, Coat-Stival, Talhouet, Sainte-Tréphine, le Rongoët, Kerdisson, Kervert, la Houssaie, Saint-Michel, Sainte-Nief, Talcoët-Noyal, le Guernal, le Strat. — Superf. tot, 2787 hect. 35 a., dont les princip. div. sont: ter. lab. 1166; prés et pat. 330; bois 93; verg. et jard. 279; landes et incultes 720; sup. des prop. bât. 28; cont. non imp. 170. Pontivy, situé au centre de la Bretagne et sur le canal du Blavet, pourrait être un des points les plus importants de cette ancienne province. Aussi Napoléon avait-il jeté les yeux sur cette ville pour en faire une cité toute militaire, et avait-il songé à lui donner une grande valeur stratégique. La chute de l'Empire a seule arrêté l'essor que Pontivy allait prendre. Cette époque a cependant laissé des traces, et c'est à elles que cette ville devra peut-être d'avoir un peu marqué dans l'histoire de Bretagne. — Selon M. de Blois, cette localité tire son nom de son pont sur le Blavet, et de saint Divy, patron du monastère près duquel elle était située. Ce saint était Breton, et son culte fut apporté en Armorique par les Bretons insulaires.

Au commencement de l'année 1790, les troubles que l'exécution des premiers décrets de l'Assemblée nationale avaient fait naître dans la Bretagne et l'Anjou ayant alarmé les nouvelles municipalités qui venaient de se constituer, une assemblée générale de députés de ces deux provinces se réunit à Pontivy, pour aviser aux moyens de calmer l'agitation et de réprimer les nombreux désordres qui avaient déjà eu lieu dans les campagnes. Cent soixante-huit députés y assistèrent, au nom de cent vingt villes ou bourgs, et la session, commencée le 15 février, à la suite d'une messe solennelle célébrée par M. Huart des Garennes, curé de Pontivy, se termina le 21 du même mois, par la signature du pacte d'union suivant entre la Bretagne et l'Anjou : 

« Nous, Français, citoyens de la Bretagne et de l'Anjou, assemblés en congrès patriotique à Pontivy, par nos députés, pour pacifier les troubles qui désolent nos contrées, et pour nous assurer à jamais la liberté que nos augustes représentants et un roi citoyen viennent de nous conquérir, nous avons arrêté et nous arrêtons d'être unis par les liens indissolubles d'une sainte fraternité, de nous porter des secours mutuels en tous temps et en tous lieux; de défendre, jusqu'à notre dernier soupir, la constitution de l'Etat, les décrets de l'Assemblée nationale et l'autorité légitime de nos rois. Nous déclarons solennellement que, n'étant ni Bretons ni Angevins, mais Français et citoyens du même empire, nous renonçons à tous nos privilèges locaux et particuliers, et que nous les abjurons comme inconstitutionnels. Nous déclarons qu'heureux et fiers d'être libres, nous ne souffrirons jamais que l'on attente à nos droits d'hommes et de citoyens, et que nous opposerons aux ennemis de la chose publique toute l'énergie qu'inspirait le sentiment d'une longue oppression et la confiance d'une grande force. Nous invitons et nous conjurons tous les Français, nos .frères, d'adhérer à la présente coalition, qui deviendra le rempart de notre liberté, et le plus ferme appui du trône. — SERMENT : C'est aux yeux de l'univers, c'est sur l'autel du Dieu qui punit les parjures, que nous promettons et que nous jurons d'être fidèles à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir la constitution française.

«Périsse l'infracteur de ce pacte sacré ! 

Prospère à jamais son religieux observateur ! »

Cette réunion avait été précédée, à un mois de distance, par une autre d'une nature moins calme et d'un caractère plus enthousiaste. A la suite d'une émeute survenue à Lannion, au mois d'octobre 1789, sur l'appel de la municipalité de Quimper, cent quarante jeunes gens, députés par les compagnies de volontaires spontanément organisés en Bretagne dès les premiers jours de la révolution, s'étaient assemblés à Pontivy, sous la présidence de Moreau, alors prévôt de l'école de droit de Rennes, et y avaient signé un pacte fédératif et de nombreuses adresses à l'Assemblée nationale, au roi, aux ministres, au général Lafayette, et jusqu'à la garde nationale de Montélimart. — La position de Pontivy, au centre de la Bretagne, qui l'avait fait choisir pour le siège de ces deux assemblées, lui valut, quelques années plus tard, d'attirer l'attention spéciale du chef du gouvernement consulaire. — Par un premier arrêté du 30 fructidor an X, le premier consul ordonna que le Blavet serait rendu navigable depuis Pontivy jusqu'a Hennebont; prescrivit la construction de deux bâtiments affectés l'un au tribunal civil, au juge de paix et aux prisons, l'autre au sous-préfet et à la municipalité, et déclara céder en toute propriété à la ville la portion du couvent des Ursulines appartenant a la république, à la charge d'y établir une école secondaire. A cet effet, un premier fonds de 360,000 fr. fut mis a la disposition du ministre de l'intérieur. — Un second arrêté, à la même date que le précédent, ordonna la construction d'une caserne avec des pavillons pour les officiers, capable de loger une demi-brigade au complet et un régiment de cavalerie; un hôpital de trois cents lits; un pavillon pour le commandant de la place; un hôtel pour le général commandant le département, et une manutention. 300,000 fr., pris sur le fond du casernement, furent affectés a l'exécution des premiers travaux. — Bientôt le premier consul, devenu empereur des Français, étendant les projets qu'il avait conçus, décréta a Milan, le 20 floréal an XIII, la construction d'une ville nouvelle, au midi de Pontivy, dont il changea le nom en celui de Napoléonville, et, pendant les premières années de l”empire, les travaux furent pousses avec activité. Mais les dépenses énormes nécessitées par nos guerres incessantes avec l'Europe entière ne tardèrent pas à les faire négliger, et à la restauration ils furent complètement abandonnés. Napoléonville reprit en même temps son ancien nom de Pontivy, qu`il a gardé depuis. — Aujourd'hui Pontivy est le chef-lieu de 1'un des quatre arrondissements du département du Morbihan. Sa population agglomérée est, d'après le recensement de 1841, la population flottante non comprise, de 4411 habitants; celle de la banlieue s'élève a 1877; ce qui donne, pour la commune entière, un total de 6,288 âmes. — Pendant la dernière période de sept années, de 1838 à 1844 inclusivement, le mouvement de la population y est représenté par les chiffres suivants : naissances 230; mariages 60; décès 2117. La moyenne des décès y excède comme on voit de 17 celle des naissances. — Les maladies les plus communes a Pontivy sont les fièvres intermittentes et rémittentes, les rhumatismes aigus et chroniques, les
affections de poitrine aiguës et chroniques, la fièvre typhoïde. Les trois premières règnent principalement au printemps et pendant l'automne; la dernière en hiver. Il existe aussi quelques scrophules, mais les épidémies y sont rares. 

Pontivy compte plusieurs établissements publics importants. Au premier rang, il convient de placer son quartier de cavalerie, commencé en 1804 et terminé dans ces
dernières années seulement. Il peut loger 820 hommes. Les écuries, qui, avant 1830, contenaient 700 chevaux, n'en peuvent plus recevoir, d'après les récentes dispositions réglementaires émanées du ministère de la guerre, que 450. De nouvelles écuries doivent etre construites dans le faubourg d'Outre-l'eau; avec les bâtiments de la manutention et un vaste magasin à fourrages, élevé il y a trois ans, et contenant cinq cents milliers de foin et quatre cents milliers de paille, elles complèteront ce que le gouvernement actuel a jugé convenable de conserver des projets militaires de l'empire. — Pontivy possède en outre un collège royal. Il a succédé à l'école  secondaire, dont l'arrêté du 30 fructidor an X, cite plus haut, avait ordonné la création, et fait pour la ville la condition de la cession du couvent des ursulines. Un arrêté du 1er  vendémiaire an XII érigea cette école en lycée. Cent mille francs furent donnés par le gouvernement pour faire face aux frais d'aménagement et de réparation des bâtiments. Cent cinquante bourses lui furent de plus affectées : cent a la charge du gouvernement, et cinquante payées par les villes de Paris, Brest, Quimper, Morlaix, Landerneau, Vannes et Lorient. — Depuis 1830, les bourses communales ont été successivement supprimées par les villes qui les entretenaient, et celles du gouvernement ont été réduites de cent à quarante-six. Cette année 1845, il comptait, tant en externes qu'en pensionnaires, cent quatre-vingt-sept élèves. — Cet établissement est remarquablement bien tenu; le local est vaste et parfaitement disposé. Il possède un cabinet de physique et un laboratoire de chimie qui ne laissent rien à désirer; une bibliothèque ondée par le proviseur actuel, et qui, déjà fort nombreuse en livres excellents, est à peu près complète en histoire. — Indépendamment de son collège royal, Pontivy jouit de nombreuses institutions particulières, tant du premier que du second degré, destinées à l'instruction des enfants des deux sexes. -- Ces institutions se répartissent ainsi: pour les garçons trois, contenant ensemble 530 enfants; pour mes filles huit, recevant ensemble 510 enfants; à quoi joignant les élèves du collège royal, 187, on voit que la commune de Pontivy, avec une population de 6,288 habitants, compte dans ses écoles 1227 enfants. Assurément peu de villes de France pourraient se glorifier d'un pareil résultat.

On a vu plus haut que le premier consul, en se décidant a créer à Pontivy une ville nouvelle, y avait décrété la construction d'une sous-préfecture, d'un tribunal civil, d'une prison et d'un hospice. La sous-préfecture et la prison seules furent élevées à cette époque. Le tribunal civil ne l'a été que depuis 1830, sur les fonds du département. Quant à l'hospice, originairement fondé par la maison de Rohan, il s'est successivement accru, au moyen de ses propres ressources et des subventions de la commune. — Un mot sur deux de ses établissements, qui ne sont pas sans importance : — La prison, commencée en 1804 et terminée en 1810, peut contenir trois cents détenus. Elle reçoit les condamnés militaires à la détention des 4è, 5è, 12è, 13è et 15è divisions militaires, et l'on y envoie ceux des détenus du pénitentiaire de Saint-Germain qui ne peuvent ou ne veulent pas travailler. Sa population moyenne, pendant les cinq dernières années, a été de : détenus militaires 80: détenus civils, inculpés ou condamnés, hommes 20; femmes 5; total 105. `

L'hospice, desservi autrefois par des sœurs de l'ordre de Saint-Thomas, l'est aujourd'hui par les filles de Jésus, ordre nouveau institué par M. Coiffic, curé de Bignan,
qui en est le supérieur. Il peut recevoir 66 malades, ainsi répartis : civils 32; militaires 34. On y élève en outre de 70 à 80 enfants du sexe féminin, que l'on y garde depuis l'age de 3 a 5 ans jusqu'à celui de 21 ans, et auxquels on apprend à filer la laine, à coudre et à tricoter. 

Le commerce de Pontivy consiste principalement dans la fabrication des cuirs d'exportation des miels et des céréales. — Il existe cinq tanneries, fabriquant ensemble annuellement pour une valeur moyenne de 300,000 fr. de produits d'une excellente qualité. — Quant aux miels et aux céréales récoltés dans les communes voisines, et que le marché de Pontivy exporte, ils s'élèvent, année commune, pour les miels de 400 à 500 barriques, pour les froments à 500 tonneaux, et pour les avoines de 200 à 300 tonneaux. — Pontivy a trois grandes foires foraines, qui se tiennent les 2 mars, 20 juin et 22 octobre; de plus douze foires ordinaires, le premier lundi de chaque mois; enfin, il y a assemblée à Notre-Dame-de-Joie le deuxième dimanche de septembre. Marché le lundi et le jeudi. — Pontivy s'honore d'avoir donné le jour à François de Lacoudraye, Sénéchal de Hennebont vers 1093, auteur de quelques productions littéraires, entre autres de l'Amour déplumé et des Questions problématiques des pourquoi d'amour. - Géologie : schiste; roches amphiboliques et granite à l'ouest. — Archéologie littéraire : Dom Morice, Preuves, t. II, col. 1696, 1698, 1690; t. III, col. 525, 526. 629, 662, 705. — On parle le français dans la ville et le breton dans la banlieue (1).

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(1) Cependant il faut ne pas perdre de vue que le 9 pluviôse an XIII Pontivy a été augmenté de tout Stival, ainsi que de quelques portions de Noyal et de Neuillac. Stival a encore aujourd'hui un desservant.

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* JC Even : vendredi 7 février 2014 : une cinquantaine de mètres du mur de courtine sud du château s'effondre sous la poussée de terres imbibées par les pluies abondantes depuis le mois de décembre. 2013.
 

Patrimoine. Archéologie

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Tumulus de Nillizien (en Silfiac)  
Menhir du cimetière Peulven ar vered
La ville Ar gêr
Eglise saint Mériadec Iliz sant Meuriazeg
Eglise saint Joseph 1858)  
Basilique Notre-Dame de la Joie (1534) Iliz-Veur Itron-Varia ar Joa
Chapelle sainte Tréphyne (XVè-XVIè)  
Chapelle Notre-Dame de la Houssaye (XVè, XVI, XVIIIè)  
Chapelle saint Ivy (1672-1776)  
Le château des Rohan(1479-1485) Kastell ar Roc'han
Hôtel de Roscoët (1578)  
Manoir de Talin ou Talen (XVIè)  
Manoir du Gros-Chêne (XVIè)  
Maison de l'Hermitage (1725)  
Moulin des Récollets (XIXè)  
Caserne (1805-1811)  
Monument de la Fédération Bretonne-Angevine (1894)  
Monument aux Morts (1922)  
   

i

 

Étymologie :

* Ogée (1780) : Pontivy.

* Marteville et Varin (1843) : Pontivy.

* Adolphe Joanne (1888) : Pontivy, ou Napoléonville

* Dauzat et Rostaing (1963-1978) : "nom obscur; Pontivi, 1160; peut-être nom de personne" : 

- J.Y Le Moing (1990) : 

* Erwan Vallerie (1995) : " Pontivi, 1160, 1184, 1194; de Pontiveio, 1205; Pontivi, 1221; Ponctevy, 1291; Pontivi, 1387; Pontivy, 1420; Pontivi, 1453, 1516 Pontevey, 1554"; 

* Éditions Flohic (1996) : 

* Hervé Abalain (2000) :  " du moine Ivy, VIIè siècle; cf Saint-Ivy et Loguivy"

* Daniel Delattre (2004) : "Napoléonville de 1805 à 1814 et de 1848 à 1871. A repris son nom de Pontivy après la chute de Napoléon III".

Personnes connues Tud brudet
Henri de Rohan

général des Huguenots de France en 1621

 
Varcollier Marcellin

architecte de l'église saint Joseph

 
Le Normant de Lourmel

général, né à Napoléonville en 1811; aide de camp de Napoléon III; mort à Sébastopol en 1854

 
Émile Le Puillon de Boblaye

ingénieur-géographe; député du Morbihan

Pontivy, 1792 / Paris, 1843

 
   
   

Armorial * Ardamezeg

       
Bahuno        

seigneurs de la Demiville, en Landévant, de Kerollain, en Lanvaudan; de Berinque, en Plouhinec; de Limoges, en Saint-Patern; de Berrien, en Kergrist; de Kerdisson, en Stival; de Kermadéhoa, en Ploëmeur; du Liscouët, en Boquého; du Bois-de-la-Roche en Coadout; de Penguily, en Plouray; de Lannouëdic, en Sarzeau

"de sable à un loup passant d'argent, surmonté d'un croissant de même"

"en sabel e vleiz tremenant en arc'hant, leinet gant ure greskenn ivez en arc'hant"

Devise / Sturienn

"Plustôt rompre que ployer"

Un sous-lieutenant au régiment de Boulonnais en 1788, fusillé à Quiberon en 1795

(PPC)

       

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
Le cercle celtique Kelc'h keltiek
Jumelage avec Napoléonville, Louisianne, Etats-Unis  
Wesseling, Allemagne  
Tavistock, G. Bretagne  
Ouelesse Bougou, Mali  

Communes du canton de Pontivy Kumunioù kanton Pondi
Croixanvec Kroeshanveg
Gueltas  
Guern  
Kerfourn  
Noyal-Pontivy  
Pontivy Pondi
Saint-Gérand Sant-Jelan
Saint-Gonnery Sant-Goneri
Saint-Thuriau Sant-Turiav
Le Sourn ar Sorn

Communes limitrophes de Pontivy Parrezioù tro war dro Pondi
Cléguérec / Klegereg Neuillac Noyal-Pontivy Saint Thuriau Le Sourn Malguénac

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* A. MARTEVILLE et P. VARIN, correcteurs et continuateurs d'Ogée, 1843.

* Adolphe JOANNE : Département du Morbihan. Hachette. 1888.

* Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez. Corpus. An Here. 1995

* Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.

* Éditions Albin-Michel : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970.

* Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Morbihan; 1996. 

* Hervé Abalain : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.

* Daniel DELATTRE : Le Morbihan. Les 261 communes. Éditions Delattre. 2004.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Pontivy / Pondi

* lien communal : https://ville-pontivy.bzh/

* Wikipedia brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Pondi

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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